CANCERS PÉDIATRIQUES : PARENTS ET CHERCHEURS SE MOBILISENT
accédez à la page du rapport 2019 sur le site de l’INCa
La problématique
Le taux de survie à cinq ans des enfants et adolescents dépasse 80 %, mais le cancer reste la première cause de mortalité chez l’enfant de plus d’un an. Mais, pour un enfant sur cinq, il n’y a pas toujours d’option thérapeutique satisfaisante. Deux tiers des survivants ont ou auront des séquelles, voire des seconds cancers.
Comment accélérer les progrès en la matière ?
- 1 750 nouveaux cas de cancers sont recensés chaque année chez les moins de 15 ans.
- 800 nouveaux cas par an sont recensés chez les adolescents
- Les leucémies aiguës, les cancers du système nerveux central et les lymphomes sont les pathologies cancéreuses les plus fréquentes en pédiatrie.
Nos initiatives
L’Institut est chargé de coordonner l’effort supplémentaire de recherche demandé par la ministre de la Recherche, en lien avec les associations de parents. Cinq millions d’euros supplémentaires par an. C’est le montant de cette dotation, octroyée par la ministre de la Recherche, en novembre 2018. Leur utilisation est proposée par un groupe de travail, « Task Force », animé par l’Institut et composée de trois collectifs de parents, dont certains ont besoin de s’acculturer aux réalités de la recherche : Grandir sans cancer, Gravir, UNAPECLE (Union des associations de parents d’enfants atteints de cancer ou leucémie). L’Institut national du cancer assure également le lien avec ses autres instances qui traitent de questions pédiatriques, notamment son Conseil scientifique international, composé d’experts médicaux et scientifiques de renommée mondiale.
Et concrètement ?
Le 21 septembre 2019, un premier bilan d’étape a été présenté aux associations de parents et de patients à l’Institut, en présence de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation :
- lancement de deux appels à projet, « partage des données » particulièrement important et « mobilité jeunes chercheur », pour un montant de 3,7 M€ ;
- préparation d’un colloque international en 2020 ;
- proposition, par trois groupes de travail animés par les collectifs d’association, des axes de recherche prioritaires : « partage des données », « développement de l’être humain » et « immunologie ».
Les effets attendus
La « Task Force » et les groupes de travail ont instauré une nouvelle dynamique, collaborative et interdisciplinaire, pour débattre et proposer, ensemble, une utilisation de la dotation. Des procédures innovantes seront mises en place, comme les appels à consortium ou le soutien de projets high risk/high gain destiné à stimuler les projets disruptifs (projets de recherche originaux et audacieux sans données préliminaires). La dotation permet d’améliorer les connaissances sur les causes des cancers de l’enfant et, à terme, facilitera le développement de nouvelles thérapies pour les cancers pédiatriques de mauvais pronostic. Les progrès de la cancérologie pédiatrique permettront de mieux lutter contre la maladie, de limiter les séquelles et d’améliorer la qualité de vie des enfants guéris.